Docs histoire sur L'Histoire du New Roots, Histoire sur la culture reggae et dub.
Le meilleur docs histoire sur la musique reggae et dub, histpore L'Histoire du New Roots !
L'Histoire du New Roots
Le New Roots : Le Renouveau Spirituel du Reggae
Le New Roots, parfois appelé Dancehall Roots ou encore Nu Roots, désigne un mouvement de renouveau du reggae apparu à partir de 1995. Il marque un retour aux textes conscients et culturels, empreints de spiritualité rastafari, après une période dominée par un reggae dancehall plus centré sur des thématiques frivoles, voire controversées, comme le sexe ou les armes. Cette vague musicale, qui fait revivre l'esprit du roots reggae des années 1970, émerge dans un contexte particulier, suite à la mort tragique de Garnett Silk, artiste emblématique de ce renouveau.
Un retour aux sources musicales et spirituelles
Le New Roots se distingue par une volonté de réconcilier le fond et la forme du reggae traditionnel. Sur le plan musical, il opère un virage vers un son plus organique, moins digital, mais reste souvent semi-numérique. Les structures rythmiques (basse-batterie-skank) sont encore réalisées via synthétiseurs et boîtes à rythmes, mais s’enrichissent d’instruments acoustiques comme les cuivres, la guitare, le piano ou l’orgue Hammond, pour retrouver la chaleur sonore du reggae classique.
Du côté des thématiques, le New Roots renoue avec des messages positifs, humanistes et engagés, portés par une jeunesse rasta en quête de valeurs spirituelles et de conscience sociale. Il s’oppose frontalement à l’image matérialiste du dancehall dominant de l’époque.
Les labels et figures de la première vague (1995-1998)
À partir de 1995, une première vague new roots déferle sur la Jamaïque. Elle est portée par des labels influents comme :
X-Terminator (Phillip “Fattis” Burrell),
Digital B (Bobby “Digital” Dixon),
Penthouse (Donovan Germain),
Startrail (Richard “Bello” Bell).
Ces labels imposent des identités sonores fortes et fonctionnent comme de véritables familles musicales. Des noms comme Luciano, Sizzla, ou Capleton émergent à cette époque, prônant un retour au reggae spirituel et militant. Toutefois, cette dynamique ralentit après 1998, remplacée par la montée du dancehall hardcore, aussi appelé bogle.
La résurgence de 2004 : une nouvelle génération
Un second souffle du New Roots apparaît entre 2002 et 2004, amorcé par le succès de Warrior King et son morceau Virtuous Woman, une chanson autobiographique devenue un tube. Cette renaissance donne lieu à l’émergence d’une nouvelle garde d’artistes :
Richie Spice (avec Earth a Run Red, Marijuana, Folly Living),
Chezidek (Leave the Trees),
Natty King (No Guns to Town, Mr Greedy),
Fantan Mojah (Hail the King, Hungry Days),
Perfect (Handcart Boy),
Gyptian (Serious Times),
Jah Cure, considéré comme le leader du mouvement, dont l’album True Reflections... A New Beginning sort trois jours après sa libération de prison en 2007.
Cette génération donne un nouveau souffle à la scène reggae en Jamaïque, bien loin du dancehall bling-bling et reconnectée aux racines spirituelles et à la réalité sociale de l'île.
Différences entre les vagues de 1995 et 2004
Malgré leur filiation évidente, les deux vagues de New Roots présentent des différences notables :
1995 est portée par des labels puissants et bien établis (X-Terminator, Penthouse), avec des productions reconnaissables à leur "signature sonore". En revanche, 2004 voit émerger de nombreux labels modestes, comme Fifth Element ou Downsound, avec des sonorités moins typées.
Le son de 2004 est plus acoustique, plus léger, avec des basses parfois en retrait, contrastant avec le son digital et lourd de 1995.
L’esprit « familial » et collectif du mouvement de 1995 disparaît peu à peu : des artistes comme Luciano, Chuck Fender ou Junior Kelly quittent leurs maisons de production d'origine.
Enfin, le New Roots devient international : des artistes européens et africains s’emparent du genre, et bien que l’Europe reste fidèle au reggae roots classique, le New Roots s’impose comme un genre planétaire.
Une alternative au dancehall
Alors que le dancehall s’essouffle, en partie à cause de son manque de renouvellement et de son influence croissante du hip-hop américain, le New Roots s’impose comme une alternative positive, consciente et spirituelle. Porté par la volonté de rétablir une musique porteuse de messages, il séduit une nouvelle génération d’artistes et d’auditeurs en quête de profondeur, d’amour et de justice.
Le New Roots, parfois appelé Dancehall Roots ou encore Nu Roots, désigne un mouvement de renouveau du reggae apparu à partir de 1995. Il marque un retour aux textes conscients et culturels, empreints de spiritualité rastafari, après une période dominée par un reggae dancehall plus centré sur des thématiques frivoles, voire controversées, comme le sexe ou les armes. Cette vague musicale, qui fait revivre l'esprit du roots reggae des années 1970, émerge dans un contexte particulier, suite à la mort tragique de Garnett Silk, artiste emblématique de ce renouveau.
Un retour aux sources musicales et spirituelles
Le New Roots se distingue par une volonté de réconcilier le fond et la forme du reggae traditionnel. Sur le plan musical, il opère un virage vers un son plus organique, moins digital, mais reste souvent semi-numérique. Les structures rythmiques (basse-batterie-skank) sont encore réalisées via synthétiseurs et boîtes à rythmes, mais s’enrichissent d’instruments acoustiques comme les cuivres, la guitare, le piano ou l’orgue Hammond, pour retrouver la chaleur sonore du reggae classique.
Du côté des thématiques, le New Roots renoue avec des messages positifs, humanistes et engagés, portés par une jeunesse rasta en quête de valeurs spirituelles et de conscience sociale. Il s’oppose frontalement à l’image matérialiste du dancehall dominant de l’époque.
Les labels et figures de la première vague (1995-1998)
À partir de 1995, une première vague new roots déferle sur la Jamaïque. Elle est portée par des labels influents comme :
X-Terminator (Phillip “Fattis” Burrell),
Digital B (Bobby “Digital” Dixon),
Penthouse (Donovan Germain),
Startrail (Richard “Bello” Bell).
Ces labels imposent des identités sonores fortes et fonctionnent comme de véritables familles musicales. Des noms comme Luciano, Sizzla, ou Capleton émergent à cette époque, prônant un retour au reggae spirituel et militant. Toutefois, cette dynamique ralentit après 1998, remplacée par la montée du dancehall hardcore, aussi appelé bogle.
La résurgence de 2004 : une nouvelle génération
Un second souffle du New Roots apparaît entre 2002 et 2004, amorcé par le succès de Warrior King et son morceau Virtuous Woman, une chanson autobiographique devenue un tube. Cette renaissance donne lieu à l’émergence d’une nouvelle garde d’artistes :
Richie Spice (avec Earth a Run Red, Marijuana, Folly Living),
Chezidek (Leave the Trees),
Natty King (No Guns to Town, Mr Greedy),
Fantan Mojah (Hail the King, Hungry Days),
Perfect (Handcart Boy),
Gyptian (Serious Times),
Jah Cure, considéré comme le leader du mouvement, dont l’album True Reflections... A New Beginning sort trois jours après sa libération de prison en 2007.
Cette génération donne un nouveau souffle à la scène reggae en Jamaïque, bien loin du dancehall bling-bling et reconnectée aux racines spirituelles et à la réalité sociale de l'île.
Différences entre les vagues de 1995 et 2004
Malgré leur filiation évidente, les deux vagues de New Roots présentent des différences notables :
1995 est portée par des labels puissants et bien établis (X-Terminator, Penthouse), avec des productions reconnaissables à leur "signature sonore". En revanche, 2004 voit émerger de nombreux labels modestes, comme Fifth Element ou Downsound, avec des sonorités moins typées.
Le son de 2004 est plus acoustique, plus léger, avec des basses parfois en retrait, contrastant avec le son digital et lourd de 1995.
L’esprit « familial » et collectif du mouvement de 1995 disparaît peu à peu : des artistes comme Luciano, Chuck Fender ou Junior Kelly quittent leurs maisons de production d'origine.
Enfin, le New Roots devient international : des artistes européens et africains s’emparent du genre, et bien que l’Europe reste fidèle au reggae roots classique, le New Roots s’impose comme un genre planétaire.
Une alternative au dancehall
Alors que le dancehall s’essouffle, en partie à cause de son manque de renouvellement et de son influence croissante du hip-hop américain, le New Roots s’impose comme une alternative positive, consciente et spirituelle. Porté par la volonté de rétablir une musique porteuse de messages, il séduit une nouvelle génération d’artistes et d’auditeurs en quête de profondeur, d’amour et de justice.
Par : admin
Soutenez Nous
