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L'Histoire du Skinhead Reggae

🎹 Le Skinhead Reggae : un style nerveux et transgressif 🎶
Le skinhead reggae, également appelé early reggae, marque une étape charnière entre le rocksteady et les formes plus modernes du reggae. Ce style se distingue d’abord par un tempo plus rapide, une rythmique dynamique marquée par le skank de l’orgue, souvent dédoublé, et une basse influencée par le funk. La batterie continue de marquer le troisième temps d’une mesure à quatre temps, comme dans le rocksteady – un élément qui le différencie du ska, dont les temps forts étaient les deuxième et quatrième.
Au-delà de son énergie instrumentale, l’early reggae puise également dans des racines plus profondes, notamment celles du mento traditionnel jamaïcain. On y retrouve l’influence de la rumba box, notamment dans certaines lignes de basse répétitives et percussives. Ce style musical nerveux et festif, porté en grande partie par le jeu vif des organistes, va trouver un écho inattendu dans un autre pays et un autre public : l’Angleterre.
C’est à la fin des années 1960, plus précisément autour de 1969 et 1970, que naît véritablement le skinhead reggae. Le phénomène prend forme dans les rues anglaises, au carrefour des cultures mod britanniques et des rudies jamaïcains fraîchement immigrés. De cette rencontre naît une nouvelle jeunesse urbaine et multiraciale, les skinheads, qui vont rapidement adopter le reggae comme leur bande-son attitrée.
Pour répondre à cette demande, plusieurs groupes et producteurs issus de l’émigration caribéenne commencent à adapter leur musique au goût de ce nouveau public. Parmi les figures majeures de ce mouvement, on retrouve des artistes comme Laurel Aitken, Dandy, Derrick Morgan, Symarip (avec leur célèbre hymne "Skinhead Moonstomp"), ou encore The Pioneers. Des groupes comme The Rudies, Hot Rod Allstars (aussi connus sous le nom de The Cimarons) sont également au cœur de cette scène musicale florissante.
Du côté des producteurs, des noms comme Joe Mansano, Lambert Briscoe, Webster, Shrowder et Desmond Bryan ont activement contribué à forger le son brut et efficace du skinhead reggae. C’est une musique de fête, de danse, mais aussi d’identité : elle accompagne une jeunesse ouvrière anglaise qui cherche à affirmer sa place dans une société en mutation.
En somme, le skinhead reggae est l’un des premiers exemples de fusion réussie entre cultures jamaïcaine et britannique. Bien loin des stéréotypes souvent associés au mot "skinhead" aujourd’hui, ce style musical rappelle qu’il fut d’abord synonyme de métissage culturel, de partage musical et d’une communauté unie autour du reggae.
Le skinhead reggae, également appelé early reggae, marque une étape charnière entre le rocksteady et les formes plus modernes du reggae. Ce style se distingue d’abord par un tempo plus rapide, une rythmique dynamique marquée par le skank de l’orgue, souvent dédoublé, et une basse influencée par le funk. La batterie continue de marquer le troisième temps d’une mesure à quatre temps, comme dans le rocksteady – un élément qui le différencie du ska, dont les temps forts étaient les deuxième et quatrième.
Au-delà de son énergie instrumentale, l’early reggae puise également dans des racines plus profondes, notamment celles du mento traditionnel jamaïcain. On y retrouve l’influence de la rumba box, notamment dans certaines lignes de basse répétitives et percussives. Ce style musical nerveux et festif, porté en grande partie par le jeu vif des organistes, va trouver un écho inattendu dans un autre pays et un autre public : l’Angleterre.
C’est à la fin des années 1960, plus précisément autour de 1969 et 1970, que naît véritablement le skinhead reggae. Le phénomène prend forme dans les rues anglaises, au carrefour des cultures mod britanniques et des rudies jamaïcains fraîchement immigrés. De cette rencontre naît une nouvelle jeunesse urbaine et multiraciale, les skinheads, qui vont rapidement adopter le reggae comme leur bande-son attitrée.
Pour répondre à cette demande, plusieurs groupes et producteurs issus de l’émigration caribéenne commencent à adapter leur musique au goût de ce nouveau public. Parmi les figures majeures de ce mouvement, on retrouve des artistes comme Laurel Aitken, Dandy, Derrick Morgan, Symarip (avec leur célèbre hymne "Skinhead Moonstomp"), ou encore The Pioneers. Des groupes comme The Rudies, Hot Rod Allstars (aussi connus sous le nom de The Cimarons) sont également au cœur de cette scène musicale florissante.
Du côté des producteurs, des noms comme Joe Mansano, Lambert Briscoe, Webster, Shrowder et Desmond Bryan ont activement contribué à forger le son brut et efficace du skinhead reggae. C’est une musique de fête, de danse, mais aussi d’identité : elle accompagne une jeunesse ouvrière anglaise qui cherche à affirmer sa place dans une société en mutation.
En somme, le skinhead reggae est l’un des premiers exemples de fusion réussie entre cultures jamaïcaine et britannique. Bien loin des stéréotypes souvent associés au mot "skinhead" aujourd’hui, ce style musical rappelle qu’il fut d’abord synonyme de métissage culturel, de partage musical et d’une communauté unie autour du reggae.
Par : admin